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Devez-vous vous inquiéter de la présence de sang dans les selles ?

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Trouver du sang dans ses selles peut être angoissant. Si ce symptôme est parfois lié à des causes bénignes, il peut également être un signe précoce de pathologies plus graves, comme le cancer colorectal. Cet article vise à expliquer les causes possibles, les signes qui doivent alerter et l’importance d’un dépistage précoce pour mieux comprendre ce phénomène.

Qu’est-ce que le sang dans les selles ?

Le sang dans les selles, appelé médicalement "hématochézie" (sang rouge vif) ou "méléna" (selles noires et goudronneuses), indique la présence de saignements dans le tube digestif. La couleur et la quantité de sang peuvent donner des indices sur l’origine du problème.

  • Sang rouge vif : Généralement lié à une cause située dans la partie basse du tube digestif (rectum, anus).
  • Sang noir : Provoqué par un saignement dans la partie haute (estomac, œsophage).

Causes fréquentes du sang dans les selles

Avant de paniquer, il est essentiel de savoir que plusieurs causes, non liées au cancer, peuvent expliquer ce phénomène :

  1. Hémorroïdes : Elles sont la cause la plus fréquente de saignements rectaux. Le sang est généralement rouge vif et accompagne des douleurs ou des démangeaisons.
  2. Fissures anales : Petites déchirures causées par des selles dures ou des épisodes de constipation.
  3. Diverticulose : Des petites poches dans le côlon peuvent parfois saigner.
  4. Infections intestinales : Certaines bactéries ou virus peuvent provoquer des saignements.
  5. Polypes intestinaux : Des excroissances dans le côlon qui, non traitées, peuvent évoluer en cancer.

Cependant, il est crucial de consulter un professionnel de santé si vous remarquez du sang, même en faible quantité, car cela peut être un signe précoce d’un problème grave, notamment le cancer colorectal.

Quand le sang dans les selles peut-il signaler un cancer ?

Le cancer colorectal est l’une des formes de cancer les plus courantes. Il touche souvent les personnes de plus de 45 ans, mais des cas chez les jeunes adultes sont en augmentation. Voici les signes d’alerte :

  1. Présence de sang dans les selles : Surtout si cela s’accompagne d’un changement de couleur ou de consistance.
  2. Douleurs abdominales fréquentes : Des crampes ou douleurs inexpliquées peuvent signaler un problème.
  3. Perte de poids inexpliquée : Si vous perdez du poids sans changer votre alimentation ou activité.
  4. Fatigue extrême : Souvent liée à une anémie causée par des pertes de sang chroniques.
  5. Modification du transit intestinal : Constipation ou diarrhée persistante, sans cause évidente.

Diagnostic et examens médicaux

Si vous constatez du sang dans vos selles, il est impératif de consulter un médecin rapidement. Celui-ci pourra effectuer plusieurs examens pour déterminer la cause :

  1. Examen physique : Inspection de l’anus et du rectum pour détecter des hémorroïdes ou des fissures.
  2. Analyse de selles : Recherche de traces microscopiques de sang.
  3. Coloscopie : Un examen visuel du côlon à l’aide d’une caméra pour détecter des polypes ou des tumeurs.
  4. Endoscopie : En cas de suspicion de saignement dans la partie haute du tube digestif.

Ces examens permettent non seulement de confirmer la présence d’un cancer, mais aussi d’intervenir précocement, si nécessaire.

Pourquoi un dépistage précoce est essentiel

Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus faciles à prévenir lorsqu’il est détecté tôt. En cas de dépistage précoce, les taux de survie dépassent souvent 90 %. C’est pourquoi :

  • Les personnes de plus de 45 ans : Devraient effectuer des tests de dépistage réguliers.
  • Les personnes ayant des antécédents familiaux : Doivent consulter un médecin pour déterminer leur niveau de risque.

Prévenir le cancer colorectal

Adopter un mode de vie sain peut réduire considérablement le risque de développer un cancer colorectal. Voici quelques conseils pratiques :

  1. Adopter une alimentation équilibrée :
    • Privilégiez les fibres, fruits, légumes, et céréales complètes.
    • Réduisez la consommation de viandes rouges et transformées.
  2. Pratiquer une activité physique régulière : Bouger au moins 30 minutes par jour réduit le risque.
  3. Éviter l’alcool et le tabac : Ces substances sont des facteurs aggravants.
  4. Maintenir un poids santé : L’obésité est un facteur de risque.
  5. Surveiller son transit intestinal : Être attentif aux changements est essentiel pour détecter les problèmes précocement.

Les traitements en cas de diagnostic

Si un cancer colorectal est diagnostiqué, plusieurs options de traitement existent, en fonction du stade de la maladie :

  1. Chirurgie : Pour retirer la tumeur ou les polypes.
  2. Chimiothérapie : Utilisée pour détruire les cellules cancéreuses restantes.
  3. Radiothérapie : Parfois combinée avec la chirurgie ou la chimiothérapie.
  4. Immunothérapie : Une option pour certains types de cancer colorectal.

Démystifier les peurs liées au dépistage

Beaucoup de personnes hésitent à consulter par peur des résultats ou à cause de la gêne liée aux examens comme la coloscopie. Pourtant, ces tests sont rapides, indolores et peuvent sauver des vies. N’attendez pas que les symptômes s’aggravent pour agir.

 

Trouver du sang dans vos selles ne signifie pas automatiquement que vous avez un cancer, mais cela reste un signal d’alerte qui mérite une attention immédiate. Identifier la cause exacte, grâce à un diagnostic précoce, peut faire toute la différence entre une simple gêne passagère et une maladie grave. Prenez soin de votre santé et n’hésitez pas à consulter un professionnel si vous remarquez le moindre signe anormal.

Si vous avez plus de 45 ans ou si des cas de cancer colorectal existent dans votre famille, le dépistage régulier est votre meilleur allié pour préserver votre santé.

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